Thursday 1 December 2011

Congrès du SPD Décembre 2011

Introduction et rétrospective historique :

Avec 23% des voix, le SPD a obtenu en septembre 2009 le pire score de son histoire, suivant une décennie de défaites aux élections régionales et un recul de ses effectifs militants de 800 000 à moins de 500 000.
Depuis 2010, le SPD a pu consolider ou regagner des voix dans les scrutins régionaux, mettant fin à la majorité Conservateurs-libéraux à la deuxième chambre, le Bundesrat. Le gain moyen de voix est cependant faible, certaines victoires sont dues à la force des partenaires Verts et la faiblesse des libéraux, sans arrêter l'érosion des voix en pourcentage et en chiffre absolu. Les sondages nationaux montrent certes une remontée, mais toujours en dessous des 30%, et moins que l'Union (conservateurs) évalués entre 32 et 34%.

Le congrès du SPD est un moment certes important du fonctionnement interne du parti et de sa définition programmatique, n'a cependant pas autant de conséquences qu'un congrès au PS. Les fédérations régionales sont bien sûres, suivant les institutions fédérales allemandes, plus puissantes. Leurs congrès régionaux, qui ne suivant pas le rythme du congrès national et n'y sont pas subordonnées, déterminent les questions des alliances locales et des investitures – y compris pour les élections nationales.
Le congrès est très important surtout pour définir et faire connaître le programme et les priorités du SPD. Ceci est d'autant plus nécessaire que ce congrès est le premier d'un parti installé dans l'opposition depuis 2009, qui commence à formuler son programme d'alternance, qui cependant organisera un congrès intermédiaire avant les élections générales de septembre 2013.
Ainsi, le cahier regroupant toutes les motions proposées au vote est épais de 770 pages, pour plus de 700 motions. Si le SPD n'est pas organisé en courants de motion, et s'il n'y a pas de vote sur des textes d'orientations différents, le jeu des « ailes » programmatiques est bien sûr présent au congrès, par le jeu des motions thématiques.
Théoriquement, le rapport de force entre les différentes ailes et tous ceux non membres d'une aile peut être compté sur chacune des motions. Celui-ci peut aussi changer en fonction des thèmes, la majorité des délégués ne suivant pas une logique d'aile, de courant ou de motion.
N.B. : il est habituel que les débats du congrès des partis démocratiques allemands soient diffusés en direct par la chaine d'information gratuite Phoenix TV.

1. La tectonique des plaques – ou la crise de leadership du SPD
Le SPD aujourd'hui n'a pas de « candidat naturel » à la chancellerie C'est le principal obstacle – vu du SPD – à des élections anticipées. Ce congrès ne parlera d'ailleurs pas de leadership : la direction proposée au vote est à 95% la direction sortante, avec les équilibres d'influence définis fin 2009.
L'aile droite, ou Cercle de Seeheimer du nom d'un lieu de réunion, a dirigé le parti les 12 dernières années. Schroeder y a trouvé ses derniers soutiens lorsqu'il a imposé son programme « Agenda 2010 » après les élections de 2002. Peer Steinbrück, 65 ans, en est incontestablement le leader.
L'aile gauche, organisée autour de « Gauche Parlementaire » et de l'association « Gauche Démocratique 21 », est ouverte à des alliances à la gauche du SPD et conserve un lien avec le monde syndical. Elle a été profondément affaibli par l'agenda 2010, qui a vu un départ de nombreux de ses militants vers le parti « La Gauche » (die Linke), regroupant les anciens communistes de RDA, les syndicalistes opposés à Schroeder et les partisans d'Oskar Lafontaine. Certains reviennent actuellement au SPD par DL 21, qui sert aussi de tremplin à de nombreux anciens dirigeants des Jusos. Andrea Nahles, 41 ans, la secrétaire générale du SPD, en est la principale dirigeante, mais cette aile est encore en mutation, et Andrea Nahles n'a jamais gouvernée, même dans un exécutif régional. Le SPD de Berlin y est de plus en plus fort, ce qui provoque une réaction de SPD plus à l'Ouest. Klaus Wowereit, 58 ans, le maire de Berlin peut compter sur le soutien d'une partie de l'aile gauche et éventuellement des pragmatiques en cas de pat entre Steinbrück et Steinmeier.
Il existe enfin une aile dite « pragmatique », dont le mode d'organisation est surtout basé sur des réseaux d'élus. Franz-Walter Steinmeier, 56 ans, est probablement leur candidat, même si, du fait qu'il a été la tête pensante de l'agenda 2010, il peut aussi compter sur l'aile droite.
Sigmar Gabriel, 52 ans, l'actuel président du SPD, est aussi un pragmatique, et l'auteur d'un accord de non-agression tant avec Steinmeier qu'avec Andrea Nahles pour reconstruire le SPD post-déroute électorale.

2. L'aile gauche du SPD à l'offensive ?
Suite aux élections de septembre de Berlin, le porte-parole de DL-21, Bjorn Boehning, 34 ans, a quitté ce poste pour devenir directeur de cabinet de Klaus Wowereit. Le vote de succession dimanche dernier a vu la défaite inattendue de la candidate portée par Andrea Nahles et Bjorn Boehning, Angela Marquardt, 40 ans, ancienne militante communiste en RDA et députée du PDS, ralliée depuis 2005 au SPD Berlin, au profit de Hilde Mattheis, 57 ans, députée de Bade-Wuttenberg, et principale opposante interne à Nils Schmid, 38 ans, qui participe actuellement comme partenaire junior - pour la première fois dans l'histoire allemande - à un exécutif régional dominé par les Verts. Cette évolution marque une radicalisation de DL-21. De nombreuses motions ont été déposées par l'aile gauche afin d'infléchir la position du SPD sur les retraites (retour sur l'accord passé avec la CDU pendant la Grande Coalition) et la fiscalité (introduction d'un impôt sur la fortune et relèvement du seuil maximal d'imposition à 53%, renforcement de l'impôt sur les plus-values financières). Les observateurs s'attendent donc sur chacune de ces motions thématiques des « votes de combat » entre la ligne de la direction actuelle et les textes proposés.

3. Les anciennes nouvelles concurrences politiques et programmatiques, et les conséquences pour les alliances

Les Élections régionales et municipales de 2011 ont vu une progression du SPD, qui a retrouvé le chemin des exécutifs régionaux dans 5 régions sur 7 votantes. Cependant, les élections de Berlin ont aussi marqué la confirmation d'un double phénomène :
A/ La lassitude des électeurs allemands pour les partis traditionnels, incluant les Verts, excluant les libéraux du FDP de tous les parlements
Les Verts sont pris dans une contradiction sociologique et idéologique entre l'électorat traditionnel Vert, écologiste en premier lieu, mais aussi issu des mouvements étudiants et de l'extrême-gauche des années 70-80, et un nouvel électorat bourgeois à haut niveau d'études et de revenu, « Bobo » dirait-on en France. La contradiction s'est révélée à Berlin, ou malgré des sondages à 30% en Mars 2011, et une progression de 7% par rapport aux élections de 2006, le score de 17% a été vécu comme une défaite, et le groupe des élus s'est divisé en deux groupes irréconciliables.
Le FDP a réalisé en septembre 2009 le meilleur score de son histoire sur un malentendu. Alors que le FDP proposait un programme de réduction d'impôts, de nombreux électeurs issus du SPD et des Verts ont voté FDP au nom d'une compétence économique ressentie. Ce fut un échec total. Le FDP est actuellement dans les sondages à 3%, manquant les 5% nécessaires pour avoir des élus au parlement, a même réalisé un score inférieur à 2% aux élections de Berlin !
Le FDP est obligé de mener une guérilla au gouvernement pour imposer des réductions d'impôts afin de conserver son électorat de base, et ainsi espérer atteindre les 5%. B/ La séduction opérée par des formes d'offre politique nouvelles bouleversant le paysage politique : les Pirates, mais aussi en embuscade les partis populistes nationalistes. Les Pirates ont réalisés à Berlin une percée inattendue à 9%. Apparaissant du coup comme une alternative crédible, les Pirates sont LE parti profitant de la lassitude à l'égard des partis traditionnels, restant stable entre 8 et 9% dans tous les sondages Nationaux !
Par ailleurs, la scène des populistes nationalistes reste en Allemagne très divisée. C'est une chance, qui explique aussi leur absence de succés. Ils se sont cependant radicalisés avec les néonazis du NPD prenant un rôle de plus en plus fort et enracinés dans certains bastions. La découverte du groupe terroriste NSU – auteur de 10 meurtres, 14 braquages de banque et deux attentats à l'explosif en 10 ans sans revendication et donc sans jamais être soupçonné – choque l'Allemagne, qui découvre un ´réseau beaucoup plus profond que pensé. Ce coup d'éclairage peut aussi selon un paradoxe connu et vérifié en France ou au Pays-Bas favorisé justement les résultats électoraux de ces partis. Le sucés du livre de Thilo Sarrazin – ancien dirigeant du SPD par ailleurs – montre que la tentation des solutions simples est présente en Allemagne aussi, même si elle ne s'est pas encore traduite dans des résultats électoraux.
C'est dans ce contexte que le SPD réfléchit aussi à l'introduction de Primaires ouvertes et à une ouverture du Parti aux non-membres. C'est aussi l'un des sujets de ce congrès.

Conclusion et Prospective
Cela pose un gros problème au SPD : si les Pirates confirment ce score, le SPD ne peut pas atteindre la majorité absolue avec une coalition avec les Verts. Le SPD doit soit former une coalition à deux partenaires, l'alliance au Linke restant encore tabou au niveau national, les Pirates étant une grande inconnue, soit se tourner vers … l'Union d'Angela Merkel, pour une nouvelle Grande Coalition. L'Union continuant à être au dessus du SPD, celui-ci ne récupèrerait pas la chancellerie Une autre possibilité serait une alliance Union-Verts, et le maintien du SPD dans l'opposition.

Sunday 27 November 2011

Les 4 chevaliers de l'apocalypse?

Lagarde, nouvelle directrice du FMI, va devoir accorder 600 Milliards de financement à l'Italie.

Merkel, flanquée de Sarkozy, veulent une reforme des traités et deux Europes de l'Euro, comme si une réforme institutionnelle de la zone Euro était l'urgence.

Et Monti doit lancer un plan de rigueur pour achever de tuer l'économie italienne.

Ce sont les 4 chevaliers de l'apocalypse financiére, amenant famine - le prix des biens alimentaires ne cesse d'augmenter avec une speculation non contrôlée, maladie - les gouvernements coupent dans les prestations de santé, poussant les malades à ne pas se faire diagnostiquer pour eviter de perdre des jours de salaire, guerre - nous en menons en ce moment trois au sein de l'OTAN, la question est de savoir si une quatriéme ne viendra pas s'installer chez nous, et mort sur l'Europe.

600 Milliards rien que pour l'Italie, c'est 40% de plus que ce que prevoyait le FESF. La droite et en particulier la Merkozie echoue lamentablement dans la gestion de cette crise parce qu'elle n'a toujours pas changé ses paradigmes intellectuels et reste enfermé dans des positions idéologiques au lieu de considérer le réel. Les Eurobonds auraient pu - avec une politique volontariste de capitalisation publique des banques privées et de régulation - stopper les attaques sur l'Euro, il y a un an.

Mais la droite a vu une chance, celle d'enfin d'avoir un prétexte pour s'attaquer aux Etats, transformant une crise de la sous-capitalisation des banques privées européennes en une crise de l'Euro puis de la dette publique.

Bravo.

Du coup, on va à la catastrophe et au retour d'une instabilité financiére et politique sur le continent européen. La derniére guerre européenne n'a pas 15 ans (Kosovo) - l'a t-on oublié?
La derniére dissolution d'une construction fédérale en Europe, cela commenca il y a 20 ans sur des questions de transfers entre regions riches et pauvres - et une instrumentalisation nationaliste. Ca a donné Vukovar, le siége de Sarajevo et Srebenica.

Merkel ne voit qu'un seul enjeu: la survie de sa coalition avec ses morts-vivants libéraux du FDP et ses extrémistes catholiques bavarois, navigue à vue. Quant à Sarkozy, il est préoccupé par la mise en scéne de sa communication bien plus que par cette crise. Embarassés de legs idéologiques pesants et inopérants, aucun des deux ne sont prêts à forcer des réformes fondamentales: TTF, nationalisation des banques européennes, eurobonds et prêts direct de la BCE aux Etats, Politique expansive d'investissement et de soutien de l'activité.
Ils n'ont même pas appris de la crise de 29. Bernanke croit s'en sortir avec l'envoi massif de liquidités dans le systéme, et croit ainsi montrer l'inutilité des relances keynesiennes. Pour l'instant, il ne délivre pas.

Merkozy en est resté à 1932 et continue à étouffer le crédit et à empêcher l'arrivée massive de liquidité.

Pourtant, des prix nobels américains ont 1. prévus il y a 3 ans la crise actuelle de l'Euro, et 2. Définis des solutions.
Au lieu de demander à l'amateur -talentueux maus au paradigme tout aussi dépassé - Jacques Attali, ou aux escrocs formés chez Goldmann Sachs,

demandons à Josef Stiglitz, Roubini, même Krugmann, leurs avis!

Thursday 24 November 2011

Primaire Citoyenne - Vorwahl der PS in Frankreich

Offene Vorwahl in Frankreich : und der Sieger ist....

(Dieser Artikel ist ursprunglich auf den Forum der DL 21 in eine etwa rohe Fassung publiziert worden. Der auf den rechten Seite befindend Slideshow ist ein klein Bestof meiner Fotos, aufgenommen während die Primaires, 7 Mai-16 Oktober 2011.)

Am 09 und 16 Oktober 2011 hat die französische Parti Socialiste (PS) ein neues Territorium betreten.

Nach amerikanischem Vorbild hat die PS die Entscheidung um den Spitzenkandidaten der Präsidenschaftswahlen allen Bürgern Frankreichs überlassen. Die Wähler mussten sich vorerst per Unterschrift dazu bereit erklären den Grundgedanken der Sozialdemokratie zuzustimmen, ausserdem wurde 1,00€ als Kostenbeteiligung abkassiert.

Und der Sieger ist :

Überraschend und in erster Linie die Parti Socialiste ! Als Kandidat wurde Francois Hollande klar vor Martine Aubry nominiert. Die Parti Socialiste konnte 2 Monate lang die gesamte Öffentlichkeit und die Medien in Atem zu halten. Dazu wurden die üblichen blamierenden internen Kämpfe und persönlichen Attacken vermieden. Im Gegenteil haben die 4 in Fernsehen ausgetragenen Debatten große Interessen hervorgerufen und positive Kommentare inspiriert. Gewürdigt wurden ebenfalls die knapp 180 000 Mitglieder, die durch eine einwinwandfreie Organisation, dieses Votum ermöglichten.

Insgesamt haben sich an den beiden 2 Wahlgängen (9. und 16. Oktober) mehr als 3,5 Millionen Franzosen beteiligt. 800 000 von ihnen haben ihre Kontaktdaten hinterlassen, um an künftigen Wahlkampfaktionen teilzunehmen. Die Kosten sind durch die Spenden mehr als abgedeckt worden. Der Sieger ist so klar nominiert worden, dass er entspannt alle Kandidaten, alle Parteiflügel, die Anhänger von Martine Aubry eingeschlossen, wieder um sich vereinen kann. Die UMP – die Partei von Sarkozy - ist so von dem Erfolg überrascht worden, dass seit 2 Monaten die "PS" und die "Primaire" das Hauptthema der internen Gespräche war. 2012 wird Sarkozy höchstwahrscheinlich nochmals kandidieren, aber die UMP denkt schon sehr ernst darüber nach, 2017 auch eine offene Vorwahl einzuführen. Kurz nach der "Primaire", den ersten Umfragen mehrerer Umfrageinstituten zufolge, haben sich mehr als 60% der befragten Franzosen, 2012 François Hollande, im zweiten Wahlgang gegen Nicolas Sarkozy abzustimmen.

Ursprünglich sollte diese offene Vorwahl das gesamte linke Lager vereinen. Die Grünen (Europe-Ecologie-les-Verts, EELV) und die Linke (Front de Gauche) hatten aber ihre Teilnahme abgelehnt und im Rahmen interner Vorwahlen ihre Kandidaten schon auserkoren (Eva Joly und Jean-Luc Mélenchon). Die PS hatte in einer internen Abstimmung ihr Programm schon Ende 2010 verabschiedet, alle 5 Kandidaten aus der PS haben diesem Parteiprogramm zugestimmt und akzeptiert. Die inhaltlichen Unterschiede waren daher eher minimal, es ging mehr um Priorisierung innerhalb des Programms, persönliche Durchschlagskraft und Umfragewerte in Vergleich mit Nicolas Sarkozy und Marine Le Pen.

6 Kandidaten hatten sich gemeldet :

Als erster, Manuel Valls, Abgeordneter und Bürgermeister einer Stadt in einem Arbeitervorort von Paris, er gilt als der rechte Flügel der Partei. Francois Hollande, Abgeordneter und Vorsitzender des Generalsrates des Departements "Correze", 11 Jahre lang Vorsitzender der PS (1997-2008), er gilt als der geistliche Erbe von Jacques Delors und Lionel Jospin.

Segolène Royal, Vorsitzende der Region Poitou-Charentes und ex-Präsidentschaftskandidatin in 2007, sie verfügt über ihren eigenen Kreis von Unterstützern. Sie hat sich jenseits der traditionellen linken und rechten Flügel der PS positionniert.

Martine Aubry, die Vorsitzende und Bürgermeisterin von Lille, Tochter von Jacques Delors, war von einer bunten Koalition innerhalb der PS unterstützt. Dazu gehört der linke Flügel « Un Monde d'Avance » um Benoît Hamon, und viele ehemalige Befürworter von Dominique Strauss-Kahn hatten sich Überraschenderweise dazu zusammengetan.

Arnaud Montebourg, Abgeordneter und "Departementsfürst" des burgundischen Departements Saône-et-Loire, war lange Mitglied des linken Flügels, dann wurde er 2006-2008 Pressesprecher von Segolène Royal. Sein Beitritt dem Kreis der Royal-Anhänger machte ihn für den linken Flügel nicht tragbar, dessen Anhänger sich für Martine Aubry erklärten. Montebourg hat ein Buch zum Thema « Entglobalisierung » kurz vor der Primaire herausgegeben, in dem er sich klar für eine Verfassungsreform im Sinne mehr Parlamentarismus stark gemacht.

Zuletzt, Jean-Michel Baylet war der einzige Kandidat, der nicht der Parti Socialiste, sondern der Zentrumlinken "Parti Radical" gehört.

Der große Favorit, der aber auch grundsätzlich von dem linken Flügel abgelehnt war, Dominique Strauss-Kahn, war wegen seiner Affären in New-York und Paris ausgeschieden.

Im ersten Wahlgang sind die 2 Favoriten eindeutig nach vorn gelandet : Francois Hollande mit 38%, Martine Aubry mit 31%. Überraschenderweise, als dritter mit 17%, kam Arnaud Montebourg mit seiner sehr kritischen Haltung zur Globalisierung, zu den Banken und zur Finanzkrise, klar vor Segolène Royal und Manuel Valls (jeweils um 6%) und Jean-Michel Baylet (knapp 1%). Alle ausgeschiedenen Kandidaten haben sich hinter Francois Hollande gestellt, Arnaud Montebourg erst am Donnerstag vor der Wahl, und ohne seinen Anhängern eine Wahlempfehlung zu geben.

Dieses Verfahren sieht dementsprechend eine Verlagerung der Entschlussmacht von der Parteimitgliedern zu einen erstmals nicht genauere definierte erweiterte Kreise, die auch die Stammwählern miteinbeziehen sollte. La Primaire Citoyenne erwies sich als der beste Mittel, eine Krisengeplagte zerstrittene Partei, die unfähig war ihre Führungsentscheidung zu treffen, davon zu erlösen und durch eine offene Vorwahl sowohl die Legitimität des Siegers als auch die Unbestreitbarkeit des gesamten Verfahren zu gewährleisten. Dieser Entmachtung ist von der Mitgliedern selbst mit knapp 70% der Stimmen in Oktober 2009 bei einen interne Parteiabstimmung entschieden worden.

Hintergrund sind die 2 bitteren Niederlagen in 2002 (Lionel Jospin bekam im ersten Wahlgang nur knapp 17% der Stimme, und kam als dritter hinter dem Rechtsextremisten Le Pen. Jospin war beim 2. Wahlgang nicht mehr im Rennen. 2007 nach dem überraschenden Sieg von Segolène Royal in einer internen Vorwahl gelang es der Partei nicht, sich wieder zu vereinen, was zu einer Niederlage im 2. Wahlgang gegen Nicolas Sarkozy führte. Dieser, zynischerweise, lockte mehrere ehemalige Minister und Staatssekretären aus der Parti Socialiste und dem linken Lager in seine Regierung

Der traditionelle Instrument der Beschluss und der Feststellung der Machtverhältnis hat auch sowohl in 2003 als auch in 2008 versagt. In 2003 hatte sich eine Mehrheit mit Francois Hollande, Segolène Royal, Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius gebildet, die sich schon in 2004 über Europa zerstritt. Die Partei hat der VVE unterstützt, während Laurent Fabius beim ratifizierenden Referendum gegen den VVE Wahlkampf mit Erflog gemacht. Mit einer « Alles außer Royal » Front hinter Aubry fiel 2008 das Endergebnis um den Vorsitz zwischen Martine Aubry und Segolene Royal denkbar knapp. Dazu verpesteten Gerüchte um Manipulation bzw. Betrüge wegen der nur 102 Stimmen Vorsprung aus circa 130 000 abgegebenen Stimmen lange das Klima innerhalb der Partei.

Die Krise verschärfte sich nach dem Parteitag in Reims in November 2008 : ein Teil des linken Flügels entschied sich dazu, die PS zu verlassen, und dem deutschen Vorbild nach, die « Parti de Gauche » (Partei der Linke) um Jean-Luc Mélenchon zu gründen. Dieser neuen Partei gelang es bei der Europawahl in einem Wahlbündnis mit der Parti Communiste 6,5% und 4 Abgeordneten zu bekommen. Jean-Luc Mélenchon ist inzwischen der offizielle Kandidat zur Präsidentschaft von der Parti de Gauche, der Parti Communiste und ein paar Splitterparteien aus dem trotzkistischen Lager, das in Frankreich immer noch 3 bis 5% der Wähler für sich gewinnen kann.

Wie man sieht : die Parti Socialiste, die mit zwischen 80 000 und 180 000 Mitgliedern nie eine Volkspartei war, musste was tun. Weil die Institutionen in Frankreich stark personalisiert sind konnte sich die Partei nicht auf eine inhaltliche Erneuerung begrenzen. Die Partei hat sich selbst entmachtet, weil sie es nicht mehr alleine geschafft hat. Die Personalisierung hat sich durch die Primaires zwar noch verstärkt, die inhaltliche Debatte hat aber vorher innerhalb der Partei stattgefunden. Dazu gibt es einen starken Willen, diesmal alles zu tun um den Wahlkampf zu gewinnen, was in 2002 und 2008 nicht der Fall war.

Ob die Primaire der erste Schritt zum Sieg in 2012 ist, wird sich im Nachhinein feststellen lassen, auf jeden Fall ist dieser Weg sehr an den Institutionen Frankreichs angelehnt, an der Geschichte der Parti Socialiste, und daher nicht so einfach für die andere sozial-demokratische Parteien in Europa zu übernehmen.

Referenz: Artikel auf DL 21 Forum
Der Slideshow ist ein Bestof meiner Fotos während die Primaires, von der 7 Mai 2011 bis zum 16 Oktober 2011.

Tuesday 22 November 2011

Ethic, Life and Rolemodel

People!

If you are looking for a model to live your life, please, have a look at the fights and the Ethic leading Daniele Mitterrand through her whole life. She just passed away after 87 years fighting for democracy, justice, workers rights. She was in the Resistance, fought for many minorities rights in the very countries they were/are still oppressed, never shut up even while being First Lady in France, showing intellectual and physical courage.

So please, don't turn your eyes away and don't follow the easy path.

I pay tribute to such a fighting life, and know that too many Peoples who departed this year are admired much more for having achieved much less, even having caused much harm. There are many many many overexploiting self-admiring business bosses out there, selling their owns as new ethical brands while fighting Unions, letting workers suicide and pollution prevailing, as a S. Jobs.

There are too few fighting Men and Women against overexploitation, for workers and people's rights, against injustice and greed, as a D. Mitterrand.

Compare the Ethic underlying, and make your life choice, but don't believe in your own complaisant lie if you go the easy way.

Reference:

http://www.france-libertes.org/

http://en.wikipedia.org/wiki/Danielle_Mitterrand

Friday 18 November 2011

Berlin Blogosphere

Generation Berlin par Manon Je découvre ce blog, trés sympa, avec ce parfum que laisse Berlin, ville qui sans cesse s'échappe des bras de celles-ceusses l'étreignant pour continuer son bal plus loin, plus bas, plus à l'Est, au Nord, au Sud, ailleurs. Il faut la suivre, la bougresse, et ca va vite.

Je vis depuis 11 ans à Prenzlauerberg, ai vu la disparition de l'odeur du charbon et le remplacement des feministes rebelles aux cheveux courts par les méres écolos aux landaus pleins, le passage du berlinois en ick, keen, een, jut, wat et det aux différents dialectes sudistes en nee, mai, gel, avec les variantes dans la Chorinerstr "icheu abe" (francais) Schönhauser Allee "diese Wocke" (Italien) et Oderbergerstr "really amazing!" (Américain du Nord).

J'ai vu Friedrichshain acceuillir les refugies de Prenzlauerberg puis les transmettre à Kreuzköln, et observe une indécision dans cette migration permanente entre maintenant Moabit (Ouest) ou Wedding (où quand même GWSW est un must immanquable). D'oú sortira le nouveau Krömer, la nouvelle Cindy?

Berlin n'a jamais été une ville patrimoniale, fixe, étouffante dans son conformisme aux structures et formes légués par des déjà morts comme le sont bien des villes francaises. Chaque nouveau Grand-Prince, Roi, Empereur s'est dépéché de détruire les châteaux du pére pour construire le sien, les quartiers montent et redescendent, il y a eu plus de destructions d'habitat ancien entre 1955 et 1990 à Berlin -Ouest et Est - qu'entre 1940 et 45, et le carroussel continue.

Chacun d'entre nous se retrouve ainsi aussi en même temps ici et là, tellement la sarabande va vite, vendeur de literie et DJ, support de plateforme de rencontre internet et photographe animalier, ingénieur java et tenancier de bar. D'ailleurs, les renards ne remplacent-ils pas les chats de goutiére? Réguliérement je vois une fouine zigzaguer sous les voitures parquées. Les jours des renards seraient-ils déjà comptés?

Bref, Berlin est une gigantesque scéne de théâtre d'IMPRO, et il faut garder la bulbe bien souple, tout bouge tout change tout stimule. BERLIN, ville Panthareiesque! Et un mouvement bien capté - pour autant que "capter" soit possible - par Manon!

Merci pour ce blog encore, von mir damit als Sehr Gut abgestempelt!

PS: Manon a une serie de liens vers la blogosphere berlinoise en francophone dans le texte, vaut le coup d'aller y perdre quelques paquets d'heures.

Sunday 13 November 2011

Terror

‎10 Jahre lang haben wir das Thema Rechtsextremismus in Deutschland verschlafen. Mann wollte nicht mehr wahr haben, dass die Bestie weiterhin am Leben war, wenn auch noch kriechend in tiefen Abgründe. Mann dachte, wenn die keine politische Übersetzung bekommen, wenn Deutschland weiterhin der einzigen Land ohne starken Rechtspopulisten bleibt, wäre alles in Ordnung. Gleichsam haben wir die Union und die FDP gegen fantasmierten neuen "Linksterroristen" fabulieren lassen. Wir haben nicht mehr entschlossen gegen braune Gedankengut, sogar in unsere eigene Reihen (Thilo Sarrazin und seine so viele Anhängern mit SPD Parteibuch), gekämpft, haben der Antifa Bewegung als eine entfremde sozialdemokratische-feindliche​ Gruppierung betrachtet. Wir haben noch die alten Hochburg der NSDAP nicht als demokratische Missionsländern verstanden. Wieso sind Thüringe und Sachsen so weit entfernt eine demokratische Kulture entwickelt zu haben? Jetzt haben wir das Kakao: Rechtsterrorismus, der 10 Jahre lang agieren könnte, neuen Netzwerken (Stichwort PI), und ideologische teilerfolge der Rechten. Wird endlich die SPD ihre Rolle als Vorreiter gegen braune Gewalt und braune schwachsinnige Ideologie wieder annehmen? Übrigens, Terror aus Linken oder Islamistische Kreisen haben in 10 Jahren keine 10 Tote auf den Gewissen zusammen. Vielleicht (rhetorische Frage) hat sich eine Fixierung auf Islamistische Themen und alte PDS-lern als ein Schleier über den Verfassungschutz gelegt, und die Wahrnehmung eine brutale und unmittelbare Bedrohung nicht mehr erkennen lassen?

Thursday 10 November 2011

Le nucléaire est-il une source d'énergie propre en émission carbonne?

J'entends souvent, dans les débats sur le Nucléaire, l'argument d'une propreté en émission de Co2 de cette source d'énergie électrique.
J'entends également, à propos de la décision du gouvernement SPD-Verts de sortir du Nucléaire, annulée par la coalition convervatrice-libérale d'Angela Merkel puis rétablie après l'accident de Fukushima, que cette évolution va provoquer un désastre en terme carbonique.
Il se trouve que les Allemands ont étudiés rationnellement cette question, et je souhaite rappeler une étude de 2008, sortie par l'alors ministre SPD de l'environnement Sigmar Gabriel, devenu depuis Président du SPD.
Étude de 2008:
CO2 PHOTOVOLTAÏQUE ET NUCLÉAIRE : CHIFFRES ALLEMANDS

Une nouvelle étude, issue du Ministère de l’environnement allemand le confirme : le nucléaire produit du CO2 tandis que la production de chaleur et d’électricité par des chaudières en cogénération est moins coûteuse et meilleure pour l’environnement. Pour le ministre allemand de l’Environnement, Sigmard Gabriel : « Contrairement à ce qu’aiment affirmer ses partisans, l’atome produit aussi du CO2. Les mines d’uranium produisent des quantités considérables de gaz à effet de serre qui dépassent largement celles nécessaires pour mettre en place des énergies renouvelables, éolienne, hydraulique ou biogaz. Mais même une chaudière à cogénération utilisant le gaz terrestre a un bilan CO2 qui soutient facilement la comparaison avec l’énergie nucléaire ».


Cette étude fait le bilan des émissions totales de gaz à effet de serre des principales sources de production d’électricité. Il en ressort clairement que suivant l’origine de l’uranium, une centrale nucléaire allemande génère entre 31 et 61g de CO2 par KWh produit. En comparaison, les énergies renouvelables produisent des quantités moindres : seulement 23g/KWh pour l’éolien et 39 g/KWh pour l’énergie hydraulique. Seule l’électricité photovoltaïque dépasse l’électricité nucléaire avec 89g/KWh.

Le prétendu avantage de l’électricité nucléaire diminue encore si l’on tient compte aussi du fait qu’un ménage n’a pas besoin uniquement d’électricité mais aussi de chaleur et qu’il est beaucoup plus efficace d’utiliser la chaleur perdue lors de la production d’électricité, comme lors de la cogénération. En effet, lorsqu’on utilise de l’électricité nucléaire, on a parallèlement besoin d’une autre source de chaleur pour se chauffer, le plus souvent du fuel ou du gaz, ou bien des convecteurs et un chauffe-eau électrique (au très faible rendement). Une chaudière locale qui produit à la fois de la chaleur et de l’électricité émet moins de gaz à effet de serre (747g de CO2) que la combinaison électricité nucléaire et chauffage au fuel (772g de CO2), pour la production d’un KWh d’électricité et 2 KWh de chaleur. Le meilleur bilan pour le climat revient de loin à la cogénération à partir de biomasse (228g de CO2). Le ministre concluait ainsi « Si l’on veut vraiment enrayer les changements climatiques, on n’a pas besoin d’électricité nucléaire supplémentaire mais de davantage de cogénération ».

L’étude montre aussi que si on compare les coûts de production de l’énergie, le nucléaire est plus coûteux que l’ensemble des énergies fossiles. Les coûts des énergies renouvelables se situent pour l’énergie éolienne juste au-dessus, bien que ne soient pas intégrés les « coûts externes » qui, dans le cas d’un accident atomique, pourraient prendre des proportions absolument incalculables.

« Lorsqu’on étudie, sans a priori idéologique, l’énergie atomique, il est clair que celle-ci n’est pas le moyen le moins coûteux de produire de l’électricité. Il est temps de tordre le cou au mythe de l’atome bon marché et ne produisant pas de CO2 » concluait le ministre de l’Environnement. « Même en ne tenant pas compte des risques potentiels énormes du nucléaire, l’énergie atomique ne se classe que moyennement sur le plan des émissions de CO2 et des coûts de production. L’énergie nucléaire n’est pas et ne sera pas une option pour pallier aux changements climatiques. Nous avons de bien meilleures possibilités à notre disposition pour produire de l’énergie : les énergies renouvelables et la cogénération ».

Pour plus d’informations :
Voir l’étude : « Hintergrund : Treibhausgasemissionen und Vermeidungskosten der
nuklearen, fossilen und erneuerbaren Strombereitstellung »
http://www.bmu.de/atomenergie/downloads/doc/39227.php