Sunday, 27 November 2011

Les 4 chevaliers de l'apocalypse?

Lagarde, nouvelle directrice du FMI, va devoir accorder 600 Milliards de financement à l'Italie.

Merkel, flanquée de Sarkozy, veulent une reforme des traités et deux Europes de l'Euro, comme si une réforme institutionnelle de la zone Euro était l'urgence.

Et Monti doit lancer un plan de rigueur pour achever de tuer l'économie italienne.

Ce sont les 4 chevaliers de l'apocalypse financiére, amenant famine - le prix des biens alimentaires ne cesse d'augmenter avec une speculation non contrôlée, maladie - les gouvernements coupent dans les prestations de santé, poussant les malades à ne pas se faire diagnostiquer pour eviter de perdre des jours de salaire, guerre - nous en menons en ce moment trois au sein de l'OTAN, la question est de savoir si une quatriéme ne viendra pas s'installer chez nous, et mort sur l'Europe.

600 Milliards rien que pour l'Italie, c'est 40% de plus que ce que prevoyait le FESF. La droite et en particulier la Merkozie echoue lamentablement dans la gestion de cette crise parce qu'elle n'a toujours pas changé ses paradigmes intellectuels et reste enfermé dans des positions idéologiques au lieu de considérer le réel. Les Eurobonds auraient pu - avec une politique volontariste de capitalisation publique des banques privées et de régulation - stopper les attaques sur l'Euro, il y a un an.

Mais la droite a vu une chance, celle d'enfin d'avoir un prétexte pour s'attaquer aux Etats, transformant une crise de la sous-capitalisation des banques privées européennes en une crise de l'Euro puis de la dette publique.

Bravo.

Du coup, on va à la catastrophe et au retour d'une instabilité financiére et politique sur le continent européen. La derniére guerre européenne n'a pas 15 ans (Kosovo) - l'a t-on oublié?
La derniére dissolution d'une construction fédérale en Europe, cela commenca il y a 20 ans sur des questions de transfers entre regions riches et pauvres - et une instrumentalisation nationaliste. Ca a donné Vukovar, le siége de Sarajevo et Srebenica.

Merkel ne voit qu'un seul enjeu: la survie de sa coalition avec ses morts-vivants libéraux du FDP et ses extrémistes catholiques bavarois, navigue à vue. Quant à Sarkozy, il est préoccupé par la mise en scéne de sa communication bien plus que par cette crise. Embarassés de legs idéologiques pesants et inopérants, aucun des deux ne sont prêts à forcer des réformes fondamentales: TTF, nationalisation des banques européennes, eurobonds et prêts direct de la BCE aux Etats, Politique expansive d'investissement et de soutien de l'activité.
Ils n'ont même pas appris de la crise de 29. Bernanke croit s'en sortir avec l'envoi massif de liquidités dans le systéme, et croit ainsi montrer l'inutilité des relances keynesiennes. Pour l'instant, il ne délivre pas.

Merkozy en est resté à 1932 et continue à étouffer le crédit et à empêcher l'arrivée massive de liquidité.

Pourtant, des prix nobels américains ont 1. prévus il y a 3 ans la crise actuelle de l'Euro, et 2. Définis des solutions.
Au lieu de demander à l'amateur -talentueux maus au paradigme tout aussi dépassé - Jacques Attali, ou aux escrocs formés chez Goldmann Sachs,

demandons à Josef Stiglitz, Roubini, même Krugmann, leurs avis!

1 comment:

Mathieu Pouydesseau said...

Et l'Economist dit exactement la même chose que moi:

http://www.economist.com/blogs/freeexchange/2011/11/euro-crisis-21

The ECB successfully engineered a collapse in demand (not without assistance from governments, of course). It would be shocking if this didn't feed into a move from a solvency to an insolvency equilibrium in economies relatively close to the threshold.

(...) If the ECB manages to rescue the euro zone with a life-saving infusion of cash delivered via massive bond purchases, we shouldn't forget that it was the ECB that nearly killed it in the first place.