Wednesday 22 February 2012

Ma Berlinale 2012

MA Berlinale 2012

J'ai vu entre le Vendredi 10 Février et le Dimanche 19 Février 29 Films dans les différentes sections du Festival du Cinéma de Berlin, la Berlinale 2012.
Ce n'est pas l'année où j'ai vu le plus de films – mon « record » personnel est aux alentours de 38 – mais c'est une année où j'ai vu très peu de films faibles, où j'ai vu beaucoup de films très forts, et rencontrés des personnalités très intéressantes.

Quel a donc été mon programme ?
Le voici, chaque titre renvoie à une description et aux photos en anglais sur le site officiel de la Berlinale

Comme d'hab, tout le matériel iconographique présent dans l'article est copyright myself, moi-même en personne, et je décline toute responsabilité sur les contenus que vous pourriez rencontrer en cliquant sur des liens de liens de liens, si vous êtes sur cette page vous avez un minimum d'expérience dans « l'internet ».

Vendredi 10
Keep the Lights on – Teddy Award pour le meilleur film de fiction LGBT
Um's tägliche Brot – 2 Films d'époque sur la condition ouvrière berlinoise en 1929
Les Adieux à la Reine – Compétition, à voir pour Léa Seydoux et surtout pour le rôle de Noémie Lvovsky en Madame Campan, rôle qui donne sa fondation au film, en jouant l'interrupteur entre la cour et « l'arriére-cour ».
Bestiaire – Documentaire sur les animaux d'un zoo québécois
Samedi 11: 5 Films dans la journée, record 2012 (j'ai déjà fait 6 films dans le passé)
Isdraken – Film suédois dans la Section « Generation 14+ » qui m'a fait rire et pleurer
Man for a day - Documentaire allemand sur l'atelier de Diane Torr conduisant des femmes à vivre une journée dans la peau d'un homme. Très intéressante discussion après le film avec Diane, j'espère que nous pourrons travailler sur un projet ensemble !
Love – Film chinois et taiwanais d'histoires d'amours entrelacées
Kazoku no Kuni – très beau et profond film Japonais, sur la relation à la famille et à la notion de "Heimat", et les japonais d'origine nord-coréenne
Ang Babae sa septic Tank – Film Philippin jubilatoire, tous les étudiants en cinéma présents dans la salle ont frénétiquement applaudis en réclamant la difffusion de cette parodie des « cinéastes pour festivals » dans tous les festivals
Dimanche 12, match par équipe d'Èchecs le matin (j'ai sauvé la nulle, mon équipe a gagné):
Elles – Belles performances d'acteur, j'ai vu des films beaucoup plus ambitieux – et donc dérangeant pour le spectateur – que ce traitement « bourgeois » du sujet
Programm C 3 courts métrages – et découverte de Rainer Ghanal, un taliban du vélo, comme moi
Lundi 13:
Extremely Loud and incredibly close – les 10 dernières minutes sont inutiles, dommage, sauf si vous avez une poussière dans l'oeil et la larme américaine facile.
L'Enfant d'en Haut – excellent film, confirmation du talent de Léa Seydoux, et un gamin extraordinaire, Kacey Mottet Klein. Plus le temps passe et plus je me rends compte que ce film « croît » en moi.
Mardi 14:
Perspektive Deutsche Kino : 3 moyen-métrages Tage/Sometimes/Trattoria. Celui du milieu est notamment immanquable, au moins pour la « Machine Universelle » !
Joven & Alocada – film déjanté sur une adolescente bloggeuse découvrant la sexualité, les orientations sexuelles différenciées et la complexité des émotions dans une famille ultra-croyante évangélique en Argentine. Film diffusé dans la section … Adolescent(e)s.
Beirut Calling – La scène Videaste libanaise, avec une table ronde passionnante
Mercredi 15:
Sleepless Knights - sleepless je ne le fut pas, malgré (ou à cause) de la beauté des images
10+10 – 10 courts métrages de 10 réalisateurs taiwanais, inégal

Paziraie SadehMON FILM PREFERE de 2012 ! Prix du film asiatique sous son titre anglais « Modest Reception ». Je vais faire un article sur ce film dés que j'en ai l'énergie. J'avais déjà trouvé excellente l'actrice principale, Taraneh Alidoosti, dans Darbārehye Elly (À propos d'Elly)

Hindsight – un film de gangster coréen assez ludique, avec un thème de départ alléchant : un ancien parrain de la mafia qui a pris sa retraite suit un atelier de cuisine et y rencontre une jeune femme. Quelques erreurs de script, d'illogismes dans la narration surtout aprés la première heure, mais justement la première heure est super !
Jeudi 16:

Nuclear Nation – Documentaire sur les suites de l'accident nucléaire de Fukushima, s'attachant aux 1000 habitants de Futuba, le village où est construit la centrale, qui un an aprés vivent toujours dans un lycée désaffecté, sans aides, et de leur maire, ancien grand lobbyiste du nucléaire aujourd'hui farouchement opposé. Devrait être montré aux habitants de Blaye !
Parada – Comédie sur l'alliance improbable d'anciens criminels de guerres ex-yougoslaves (un serbe, un croate, un bosniaque, un kosovar) chargés de protéger la premiére Gay Pride à Belgrade – un côté cage aux folles, un hymne à la mémoire de la Yougoslavie contre les nationalismes, et un pamphlet anti-homophobes. Le film a obtenu le prix du public (mainstream) de la section Panorama, et le prix du public (LGBT) du magazine Siegessaüle.
Kebun binatang – Film indonésien magnifique sur une petite fille égarée dans un zoo et qui y grandit, jusqu'à sa « remise en vie sauvage » hors du zoo. Malheureusement terni par la faiblesse d'un personnage clé – le magicien, une erreur de casting, cela aurait sans doute mieux fonctionné avec un personnage un poil plus « sénior ».
Vendredi 17 :
Gattu – Comédie hilarante, pédagogique mais pas trop, sur un gamin analphabéte prêt à tout pour battre le champion de son village en Inde en Cerf-volants
XinguLE PLUS MAUVAIS FILM DE MA BERLINALE – traité de propagande à la gloire du «bon blanc » acheteur de bonne conscience facile, instrument de la disparition des indiens d'Amazonie mais réinventé comme leur sauveur. Emotions à gros violons, aucune problématique politique, économique ou sociale, du catholicisme social pur, hypocrite charité visant á se sauver soi-même, pas celui à qui on « donne ». L'exacte illustration de tout ce que dénonce Paziraie sadeh.
Samedi 18 :
Audre Lorde, The Berlin Years – Documentaire sur la militante Audre Lorde, qui se définissait ainsi : « Je suis poéte, noire, afro-américaine, féministe, lesbienne et socialiste ». Audre est morte en 1992. Elle a beaucoup fréquenté Berlin entre 84 et sa mort, et joué un rôle fondamental dans la construction d'une communauté afro-allemande.
König des Comics – l'obligatoire film Berlinalien de Rosa von Praunheim, cette fois-ci en plus sur un de mes dessinateurs préféré, Ralf König !
Berlinale Shorts V : 6 courts-métrages, dont Loxoro, Teddy Award du court métrage
Dimanche 19:
Prasdnik Swjatowo Jorgena avec en introduction le merveilleux "Chess Fever" , fable semi-fantastique dans un Moscou gagné par la fiévre des èchecs en 1925, avec le champion du monde cubain de l'époque Capablanca. Le film principal est une fable jubilatoire, extraordinairement drôle, anti-cléricale ! Muets, les deux films étaient accompagnés par un pianiste live.
Superbe fin de Berlinale !

Je recommande à toutes et tous le Blog sur le cinéma Pascale Rousseau-Dewambrechies! Pour suivre aussi le cinéma hors-Berlinale !

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