J'aime l'entreprise.
Cela fait maintenant 17
ans que je travaille dans le privé.
J'ai été employé
précaire, accumulant les CDD auprès de jusqu'à 3 employeurs en même temps, pour
un temps de travail contractuel hebdomadaire supérieur à 48h, entre deux
périodes de chômage.
J'ai été consultant free
lance, cherchant mes clients seuls, démarchant, négociant avec des donneurs
d'ordres qui comprimaient toujours plus mes tarifs journaliers.
J'ai été employé en CDI,
avec ou sans RTT.
J'ai été cadre commercial,
aidant des entreprises à prendre des décisions d'investissement informatiques
décisives pour leur avenir.
J'ai été directeur
gérant d'entreprise, gérant un budget supérieur à 5 Millions d'Euros, un
chiffre d'affaires de 40 Millions et 60 salariés.
Je suis Directeur
Commercial à l'International, dirigeant 4 équipes de 40 commerciaux, sur la
moitié de l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique, vendant des solutions
informatiques d'analyse décisionnelle, permettant aux entreprises de comprendre
leurs marchés, de faire de l'analyse prédictive, d'investir.
J'ai travaillé en
France, en Allemagne, actuellement en Angleterre.
Je suis Conseiller au
Commerce Extérieur, membre du réseau des CCEF qui veulent aider la France à
réussir à l'international, sur nomination du Premier Ministre Jean-Marc
Ayrault.
Je veux le remplacement de Manuel Valls.
Le marché du travail à
l'anglaise est une catastrophe pour toute entreprise ne vivant pas en situation
de monopole. L'absence de représentation des salariés, l'arbitraire patronal à
faibles limitations, ont comme principales conséquences de réduire considérablement la productivité, et d'augmenter l'attrition.
Des décennies de réformes libérales, notamment du New Labour, ont affaiblies
les structures étatiques et les infrastructures tout court, causant des pertes de productivité en
cascade.
Le marché du travail à
l'allemande s'est flexibilisé avec Schröder. Cela n'a pas aidé les entreprises
du Mittelstand. Le marché intérieur
s'étant écroulé, elles sont allées chercher leurs marchés à
l'international. La productivité élevée d'employés bien formés se paye: les
salaires des employés dans les secteurs innovants et exportateurs sont
supérieurs à ceux des Français ou des Anglais. Les entreprises allemandes ont l'un des taux de réinvestissement les plus
élevés d'Europe, mais les communes et les régions sont asphyxiées, plus de 200 Milliards de retard
d'investissement se sont accumulés. Enfin, le taux de pauvreté ne cesse d'augmenter depuis 2002, et le lancement
des réformes Schröder. Je me permets ici
de citer le résumé du livre de l'économiste Guillaume Duval sur le modèle
allemand:
"Cette réussite est due surtout aux points
forts traditionnels du pays : un système de relations sociales très structuré, un monde du travail où le
diplôme ne fait pas tout, un pays où l’entreprise
n’appartient pas aux actionnaires, une forte spécialisation dans les biens d’équipement et les technologies
vertes, une longue tradition de décentralisation
qui permet de disposer partout d’un capital financier, culturel, social, humain
suffisant pour innover et entreprendre, etc. Au cours de la dernière décennie,
le boom des pays émergents a permis à l’industrie allemande de profiter
pleinement de ces atouts. Au contraire,
la profonde remise en cause de l’État social, menée au début des années 2000
par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, a probablement fragilisé le modèle allemand : le développement
spectaculaire de la pauvreté et des
inégalités menace son avenir."
Le marché du travail
Français a été saccagé par 12 ans de gouvernement de droite ou pusillanimes,
qui ont, par idéologie, refuser de comprendre qu'innovation et investissements,
vue la faiblesse des marges des entreprises créatrices et la force de secteurs
privés en quasi-monopoles ou en rente de situation étranglant leurs
fournisseurs, ne pouvait venir que d'une
action volontariste de l'Etat.
Un message récent parle
de socialisme-réaliste et en creux d'un socialisme archaique. Je suis dans la
Fédération des Français de l’Etranger le mandataire de Maintenant la Gauche, le courant représentant ce socialisme
archaique.
Et je dis que
l'archaisme, c'est continuer dans une
voie qui depuis 40 ans et le premier choc pétrolier a échoué.
Je ne soutiens pas les
frondeurs parce que j'aime le drapeau rouge. Ce n'est pas un positionnement pour le plaisir d'être à gauche. Ce n'est d'ailleurs pas non plus la motivation des frondeurs. Je les soutiens parce que la modernité, et le réalisme est de leur côté.
J'aime
l'entreprise. Celle qui innove, qui invente, qui forme, qui inclut, qui rémunère
justement et qui partage la richesse produite par l'impôt et les cotisations,
par la co-gestion.
Je vois comment le
marché Français s'effondre, asphyxié par une combinaison de refus d'innover, de
manque d'investissement, et de faiblesse intellectuelle à comprendre les
évolutions profondes des marchés mondiaux, de l'économie mondiale.
La politique de Valls est une impasse mortelle.
Le Pacte de
Responsabilité est un abus de confiance terrible, un gâchis impardonnable. 40 Milliards de revenus de l'Etat vont être
engagés sans contrôle dans une gigantesque subvention sans pilotage.
Ce ne sont pas les entreprises que j'aime qui
en profitent, ce n'est pas la bonne méthode pour obtenir des entreprises qui le
devraient d'investir. Ce sont les professions réglementées, les entreprises en
position dominantes, les entreprises en quasi monopoles, qui en profitent le
plus. Il n'y a pas de pilotage fin de cette subvention pour privilégier les
TPME, les PME, les entreprises solidaires, les Joint Venture Public-Privé issus
de la recherche fondamentale, les entreprises exposées à la concurrence
internationale ou souhaitant acquérir des parts de marché à l'international.
Personne ne conteste que
10 ans de droite, et notamment
l'effondrement des investissements privés entre 2003 et 2007, ont durablement plombé les entreprises.
Mais la méthode choisie
est la pire.
Que certains décident de
recourir à l'argument d'autorité, au rappel au "garde à vous"
caporaliste, montre une faiblesse
dangereuse de la pensée, et un mépris
de la démocratie, qui m'amène à m'interroger.
Est-ce que ceux qui
soutiennent ainsi aveuglément, en dépit des arguments, des faits, des leçons de
l'histoire, comprennent qu'ils transforment le PS en un gigantesque lac de sel,
stérile et sans vie ?
Que le PS ainsi caporalisé n'est qu'une version appauvrie du FN, sans
débat interne, sans vote, dans l'obéissance
aveugle à un chef?
Je veux le remplacement
de Manuel Valls pour mettre en œuvre la
politique pour laquelle les socialistes ont été élus.
Il fut déloyal à Jean-Marc Ayrault, sabotant
son premier ministre pendant deux ans.
Avec ses amis
idéologiques, les Moscovici, Cahuzac, Macron, Le Guen, il a empêché toutes les réformes structurelles: la réforme
bancaire, vidée de tout sens par Bercy, la réforme fiscale, où Bercy REFUSA de livrer ses expertises à
Matignon, la continuation de la
politique sarkoziste absurde vis à vis des Roms, avec l'humiliation qui
retomba sur le président.
Manuel Valls divise la gauche. Il divise le parti.
Il veut la scission dans le parti. Il veut la chute de Hollande, persuadé de
gagner dans un deuxième tour contre Le Pen. Cet homme n'aime pas l'entreprise:
il ne la connaît pas.
Ou plutôt, il aime son
entreprise privée, d'accession et de conservation du pouvoir.
C'est un illettré
économique, aux dents bien longues.
Je veux la réussite de la gauche, et la réélection de Hollande sur
la base d'un bilan, et de la réalisation du projet initial.
Cela passe par la chute
de Valls, son remplacement, et un changement de politique, pour faire réussir
la France.
1 comment:
Hold on and"Xponia Polla"
Je relais tes billets :)
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