Thursday, 4 April 2013

Notre espérance et notre avenir sont entre nos mains!

Chers camarades,
 
 
L'affaire Cahuzac n'est malheureusement pas, contrairement à ce que nos éléments de language propagent, une affaire individuelle.
Un homme politique arrivant à ce niveau de responsabilité, bénéficiant de ce niveau de complaisance pendant si longtemps après les révélations de la presse, est rarement un homme seul. Ce n'est jamais un homme sans alliés, sans réseaux, sans complicités intellectuelles et sociales. Ce n'est aussi rarement un homme sans moyen. Et cet homme, ses amis, ses réseaux, ses alliés, partagent en général un agenda commun - politique, économique, personnel. 
 
Ceci est vrai aussi au Parti Socialiste, un Parti qui devrait être attentif à un recrutement de ses cadres fondés sur des critères politiques et éthiques, et non sur les capacités à mobiliser des ressources sociales, financières et médiatiques.
 
Alors je m'interroge.
Jérôme Cahuzac n'est pas au sein du parti n'importe qui.
Ce n'est pas Guérini. Ce n'est pas Kucheida. Ce n'est pas Dalongeville. Tous élus PS ayant abîmé l'image de notre parti, de la politique, de la République, et qui tous sont des cas individuels.
Quoi que dans le cas Guérini il est difficile de parler de manquement individuel, les structures de la corruption, collusion, clientélisme dans ce département semblent bien être un problème collectif. Probablement que face à la situation d'urgence le coup de balai souhaité par Montebourg aurait été nécessaire AVANT les décisions de justice. La présomption d'innocence doit jouer, mais notre Parti a le DEVOIR d'imposer à ses élu(e)s des standards éthiques trés supérieurs à ce que définit la loi.
 
Mais Guérini ne représente qu'une clique de profiteurs locaux. Guérini n'a jamais essayé, par désintérêt et par incapacité, d'influencer la doctrine politique et économique du Parti Socialiste.
 
L'écurie autour de Cahuzac, dispositif destiné à entrer dans une écurie plus vaste au service d'un homme qui nous a tous sali par son absence complète de sens moral, a l'ambition de peser sur la doctrine du Parti Socialiste.
Cet attelage n'est ni neutre, ni réductible à un homme.
 
Alors je le dis. Que les tenants de cette doctrine, qui tient encore solidement Bercy, osent encore dire qu'ils défendent un intérêt général!
qu'ils viennent dire, les yeux dans les yeux, qu'ils ne défendent ces agendas sociaux-libéraux qu'au nom de la République.
Je ne peux plus en croire un seul.
 
Aujourd'hui, ce n'est pas seulement Cahuzac qui révèle sa fausseté.
C'est toute une aile politique au sein du Parti. Leur principal tête de proue, homme brillant, puissant, a menti, menti, menti des mois et des mois, sur une affaire particulièrement sordide. Son rapport à la morale, à l'éthique, sa conception abjecte des femmes et des rapports amoureux pouvaient encore passer pour un manquement individuel.
 
Mais c'est toute l'écurie qui manifestement est fausse.
 
Alors, militantes et militants, camarades, qui avaient vraiment cru dans leurs fadaises néolibérales, qui avaient admiré la brillance intellectuelle, et cru ce mensonge d'une intégrité jouée, OUVREZ LES YEUX, ouvrez vos bouches!
 
Notre espérance et notre avenir sont entre nos mains.
 
Reprenons le contrôle de notre Parti!
 
Amitiés socialistes,
 
Mathieu Pouydesseau
Berlin
 
 

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